
Image: Nassef Sawiris, PDG d'Orascom Construction
Histoire et leçons à tirer
Histoire
Nassef Sawiris est né en 1961 en Égypte. Il est le benjamin de la famille Sawiris, la plus riche d'Égypte, qui compte trois frères. Le site The Africa Business Index rapporte qu'il a été élevé dans un environnement où l'entrepreneuriat faisait partie de leur quotidien. Ce serait cette exposition au monde des affaires qui aurait façonné sa vision et son ambition.
Nassef Sawiris obtient une licence en économie à l’université de Chicago, aux États-Unis, en 1982. Dix ans plus tard, il rejoint Orascom Construction Industries (OCI), l’entreprise de BTP fondée par son père, Onsi Sawiris, en 1977. En 1998, Nassef Sawiris prend la tête d'OCI. Ses frères Naguib et Samih, quant à eux, s’investissent respectivement dans les filiales télécom et tourisme du groupe. Nassef Sawiris fait prospérer le groupe Orascom à partir d'OCI, le pôle BTP du groupe. Il étend les activités du groupe en Algérie, au Pakistan, aux Émirats arabes unis et en Corée du Nord. Le site The Africa Business Index révèle qu’en moins d’une décennie, la capacité de production de ciment s’est multipliée, passant de 1,5 million de tonnes à 35 millions de tonnes. En 2007, Nassef Sawiris vend Orascom Cement, dont il détient 60%, à Lafarge, un groupe français. Il touche alors une partie des 6 milliards d’euros en espèces, et gagne également 2,8 milliards d’euros sous forme d’actions dans le groupe français.
En plus du ciment et de la construction, Nassef Sawiris ajoute un troisième pilier : les engrais. Orascom acquiert la totalité du capital de l'Egyptian Fertilizers Company, un acteur majeur dans la production d’engrais azotés, en 2008. L’entreprise possède des usines d’engrais au Texas et dans l’Iowa. Le site The Africa Business Index rapporte que l’activité d’engrais azotés représente aujourd’hui la principale source de richesse de Nassef Sawiris, avec une valorisation de plus de 2,5 milliards de dollars. L’entreprise étend son activité à la production de méthanol et d’hydrogène pour les transports et pour les clients industriels. Dans une interview pour le journal de la Wharton School, Nassef Sawiris a confié que sa priorité, au cours des trois dernières années, était de devenir un acteur énergétique dans la monétisation du gaz aux États-Unis.
Selon le site Sputnik Afrique, Nassef Sawiris serait l’Arabe le plus riche au monde, d’après Forbes Middle East. Il détiendrait aussi une participation de près de 6% dans le fabricant de vêtements de sport Adidas. Il aurait aussi une participation de 5% dans Madison Square Garden Sports, une société cotée à New York, depuis décembre 2020. Il est également propriétaire des équipes de la NBA, les Knicks, et de la LNH, les Rangers. Il est aussi président du club de football anglais Aston Villa, aux côtés de Wes Edens. Il est également reconnu pour sa contribution à la culture et à la société égyptienne, ainsi que pour ses œuvres caritatives.
Nassef Sawiris est la quatrième personne la plus riche d’Afrique.
Selon le site The Africa Business Index, il est classé en 2023 comme l’homme le plus riche d’Égypte. Le site Abidjan.net rapporte qu’en « …2023, OCI a fusionné ses activités d'engrais au Moyen-Orient et en Afrique du Nord avec ADNOC pour créer ADNOC Fertiglobe, OCI restant actionnaire principal. »
Nassef Sawiris aurait une richesse estimée à 9,4 milliards de dollars, selon un article publié par BBC Afrique le 17 juillet 2025.
Nassef Sawiris est un philanthrope. En effet, il œuvre avec ses frères à travers la Sawiris Foundation for Social Development, une fondation créée par leur père. La fondation soutient des projets dans les domaines de l’éducation, de la santé et du développement économique en Égypte. Nassef Sawiris a lui-même fait un don de 20 millions de dollars à l'université de Chicago pour financer des bourses destinées aux étudiants égyptiens, rappelant ainsi qu’il est lui-même diplômé de cette université.
Leçons à tirer
L’histoire de Nassef Sawiris montre que parfois les enfants héritent de la richesse de leurs parents, comme c’est aussi le cas de Johann Peter Rupert, qui a dirigé l’entreprise de son père, Rembrandt, et de Nicky Oppenheimer, qui a dirigé De Beers, l’entreprise de son père. Nassef Sawiris est certes héritier de la richesse de son père, mais il a aussi travaillé au développement de sa propre fortune en s’investissant dans OCI, en diversifiant ses activités dans le ciment, la construction et les engrais, et en acquérant des équipes sportives.
L’histoire de Nassef Sawiris nous apprend que notre environnement peut façonner notre façon de voir les choses. Sa vision et son ambition auraient été influencées par le fait qu’il a grandi dans un environnement où l’entrepreneuriat faisait partie du quotidien familial. Ainsi, notre environnement peut influencer notre goût pour un métier.
Sources
https://www.forbes.com/profile/nassef-sawiris/